Après les couacs communicationnels de l'OFSP sur la pandémie, il est nécessaire de couper court à ces atermoiements pour permettre une rentrée sereine. Les autorités auront un rôle central à jouer pour redonner confiance et visibilité, en communiquant clairement et en effectuant des choix budgétaires judicieux.
Quel pataquès! L'Office fédéral de la santé publique (OFSP) a publié vendredi dernier des données erronées concernant les sources de contamination du Covid-19. Mises au pilori, les boîtes de nuit totalisent moins de 10% des infections, alors que ce sont bien le cadre familial et le lieu de travail qui sont les sources principales. Pire: l’origine de la transmission du virus reste inconnue dans 40% des cas! Penaud, l'office s'est confondu en excuses pour avoir affecté des chiffres aux mauvais endroits (sic) et a assuré qu'il allait revoir ses procédures.
Ce couac est déplorable, car les atermoiements fédéraux désécurisent la population. Les chiffres publiés, quand ils ne sont pas faux…, font le yoyo et inquiètent dans la mesure où les explications et les mises en perspective font largement défaut. Des chiffres bruts, comme ceux présentés chaque jour par le canton de Vaud au fin fond de son site internet, ne donnent pas vraiment d'indication claire sur la situation sanitaire. Les Genevois, eux, ont pu compter sur l'omniprésence médiatique du conseiller d'État Mauro Poggia pour être renseignés.
Flottements préjudiciables
Depuis que la Confédération a mis fin à la situation extraordinaire, le 19 juin dernier, les cantons prennent des mesures disparates, sans vraiment se soucier d'harmonisation. Il est difficile, pour les Chablaisiens, de comprendre qu'ils doivent porter un masque dans les commerces d'Aigle et pas dans ceux de Monthey. Le retour en classe se fera-t-il masqué, pour qui, et jusqu'à quel niveau d'enseignement? Les flottements qui s'ensuivent ne sont assurément pas bons pour la confiance.
Les vacances touchent bientôt à leur terme et, déjà, la reprise suscite son lot d'inquiétudes et d'interrogations, d'autant que la pandémie semble hélas partie pour durer. Dans ce contexte incertain, les collectivités publiques vont devoir prendre des décisions qui engagent l'avenir de la société, autrement plus complexes que le déploiement à la hâte de pistes cyclables. Une première orientation sera donnée le 12 août prochain, date de la conférence de presse de rentrée du Conseil fédéral.
Au plan vaudois, également, le retour aux affaires sera chargé. Le Canton devra notamment empoigner la question du budget et des perspectives financières. Tout cela nécessitera des arbitrages sérieux et il s'agira de ne pas entasser la poussière sous le tapis. Le Conseil d'État devra par ailleurs communiquer de manière soutenue, ne serait-ce que pour tordre le coup aux fake news qui ne cessent de polluer les réseaux et les esprits. La confiance dans les autorités est aussi à ce prix.
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Commentaires ()
Les transformations urbaines en ville de Lausanne apportent un lot de difficultés, de déplacements rallongés et de bouchons provoqués ( Pollution, perte de temps, risques d'accidents accrus, stress supplémentaire) à coup d'investissement massifs pour quelques cyclistes estivaux qui reprendront leurs véhicules prochainement.
Il serait peut-être temps de réagir pour stopper ce massacre qui n'a rien d'écologiste et encore moins de social. Un simple plaisir que l'on veut offrir à quelques membres d'associations de cyclistes.
Il serait peut-être plus judicieux de dépenser moins pour construire des trottoirs plus larges que les routes elles-mêmes et d'étudier une faisabilité des transports publics gratuits, par exemple.
Espérons qu'avec toutes les difficultés actuelles et futures, nos élus redescendent de leurs vélos et remettent les pieds sur terre afin qu'ils se rendent compte qu'ils tuent les commerces, les entreprises, et la ville elle-même, mais la remise en question n'est apparemment pas une branche qui devait être au programme de leurs études.