C’est connu : « les promesses n’engagent que ceux qui les reçoivent »… Le nouveau Conseil d’Etat vient de se plier à l’exercice du programme de législature. Entre mesures concrètes, phrases creuses et pétition de principe, ce passage obligé pour le gouvernement donne le « la » des 5 prochaines années et était d’autant plus attendu que la majorité a changé. Premier constat, le ton a visiblement varié. Rien que la volonté de baisser la fiscalité pour les personnes physiques, même modestement, ou l’élargissement de la collaboration entre l’Etat et l’économie, donnent les signes d’une nouvelle ligne gouvernementale. Alors oui, beaucoup de mesures sont écrites de telle manière que si elles ne se réalisent pas, personne ne pourra le leur reprocher. C’est de bonne guerre dans cet exercice.
Autre élément notoire, le fait que la durabilité serve de fil rouge dans l’ensemble du document avec comme constat que l’économie peut résoudre les problèmes de notre société grâce à l’innovation. La formation professionnelle, ensuite, figure en bonne place dans ce document, confirmant ainsi la volonté de redonner ses lettres de noblesse à cette voie cruciale pour les défis qui nous attendent. Le canton de Vaud a su traverser les crises grâce à son tissu économique varié et son dynamisme dans l’innovation. Visiblement le Conseil d’Etat est conscient que notre capacité à traverser les suivantes doit passer par un dialogue avec l’économie. Une économie dont il souhaite soutenir les conditions-cadres puisque le gouvernement entend profiter des réformes de l’OCDE pour trouver des mesures ciblées. En témoigne encore les évocations de task-force, de partenariat public-privé qui émaillent le document.
A défaut de pouvoir être réalisé dans son ensemble, ce programme montre dans tous les cas une voie plus engageante dans la prise de conscience de l’importance des entreprises pour l’innovation et l’emploi, qui in fine, maintiendront la prospérité de ce canton.
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