La période particulière que nous traversons a montré le potentiel, mais aussi les limites du tout numérique. Nous avons pu mesurer combien l’échange et le relais d’informations étaient essentiels à l’économie et à son développement. D'autres enjeux se profilent.
Au début de la crise du coronavirus, il y a dix-huit mois, les entreprises étaient désorientées face aux mesures sanitaires à appliquer, à leurs obligations, mais aussi à leurs droits en matière de RHT, APG ou autres. De leur côté, nos gouvernants ne savaient pas vraiment ce que vivaient les milieux économiques, dans quelle mesure et comment la crise les touchait.
Dans ce contexte flou, incertain et mouvant, le rôle des associations économiques en général, et de la CVCI en particulier, a été plus central que jamais. La pandémie a remis en lumière les fonctions essentielles d’une Chambre de commerce : l’appui, le renseignement et le rôle de courroie de transmission des réalités que vivent les différents secteurs de l’économie. Ce rôle de porte-parole, la CVCI l’a joué tant aux plans cantonal que fédéral.
Quelques chiffres, tirés de notre rapport d’activité 2020, illustrent ce propos: 160 newsletters envoyées à nos 3'300 membres, dont 45 portant exclusivement sur des informations liées au Covid, près de 4’000 renseignements juridiques fournis aux entreprises membres, soit 48% de plus qu’en 2019 et, enfin, plus de 1000 dossiers APG Covid traités par les Caisse sociales de la CVCI.
A présent, notre mobilité retrouvée, grâce à la vaccination, nous pouvons nous projeter dans l’avenir et relever les nombreux défis qui attendent notre association et ses membres. Parmi les grands travaux qui nous attendent, renouer avec l'Union européenne doit être une priorité. Notre pays, qui réalise près de 50% de ses échanges commerciaux avec les 27, se doit de trouver la meilleure voie avec ce partenaire incontournable. C’est aussi toutes les voix de l’économie qui doivent s’exprimer. L’abandon de l’accord-cadre par le Conseil fédéral s’est fait dans un tel silence qu’il est primordial de nous faire entendre sur ce thème.
Assurer notre compétitivité
Le chantier de la fiscalité, que nous devons alléger pour conserver notre compétitivité, revêt lui aussi la plus haute importance, en particulier face à nos compétiteurs européens et internationaux qui sont largement soutenus par des plans de relance et d’autres aides d’Etat préexistantes. L'innovation, garante de la pérennité de nos entreprises doit, elle aussi, faire l'objet de toute notre attention. Et cela non seulement dans les milieux académiques, mais aussi au sein de l’économie et de l’industrie, notamment en favorisant les échanges avec les HES, Universités et EPF.
A cela s’ajoute que nous devons nous préparer à combattre un nombre croissant de scrutins populaires menaçant l’économie et l’industrie. Ces initiatives à répétition, parfois candides, n’ont rien d'anodin. Elles nous mettent souvent, nous acteurs de l’économie, dans une position défensive sur des questions parfois délicates et toujours complexes. C'est pourquoi il est indispensable que nous fassions un travail d’explication non seulement auprès des autorités, mais aussi auprès des parlementaires et du grand public pour expliquer la nécessité de maintenir la diversité de notre tissu économique.
C’est à nous qu'il incombe de remettre l’économie au centre des préoccupations, elle qui est créatrice d’emplois, de valeurs, d’innovation et de motivation. Les entrepreneurs sont aussi des citoyens et citoyennes, en quête de sens et de durabilité. Tous ces défis, nous allons les réaliser et les accomplir ensemble afin d'assurer le développement des entreprises de notre canton et de notre pays.
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