Les derniers sondages laissent présager un large oui à la loi sur l'électricité le 9 juin prochain. Une bonne nouvelle pour la sécurité de l’approvisionnement énergétique de notre pays et notre souveraineté en la matière. Mais il ne s'agit que d'une étape.
La loi fédérale sur l'électricité est en passe d'être approuvée confortablement par le souverain, le 9 juin prochain. Par 64% des sondés selon Tamedia et 73% selon la SSR. Cette perspective est clairement une bonne nouvelle et permettra à notre pays d'effectuer un pas vers un avenir énergétique propre et sûr. Ce texte prévoit de raccourcir les procédures et fixe dans quelles situations le développement des énergies renouvelables doit primer sur les intérêts de la protection de la nature et du paysage.
Le bon sens prévaut
Cette acceptation quasiment actée permettra de mettre fin à l’aveuglement de plusieurs associations qui ont fait prendre des années de retard à notre pays dans le dossier de l’énergie et du renouvelable. Eriger une malheureuse éolienne faisait passer jusqu'à présent les douze travaux d'Hercule pour un aimable divertissement. Sans parler du rehaussement des barrages qui, sous prétexte de protéger quelques arbres, une espèce de drosophile ou des batraciens, s'apparentait à un épisode de «Mission: impossible». Le bon sens va prévaloir, et cela ne peut que nous réjouir.
Ce coup d'accélérateur au développement du renouvelable ne constitue pourtant qu'une étape, car notre indépendance énergétique n'est pas pour demain. Dans l'intervalle, nous aurons encore bien besoin de nos vaillantes centrales nucléaires pour faciliter la transition vers des énergies propres. Sans parler du charbon allemand et de l'atome français, encore indispensables pour assurer notre approvisionnement pendant les mois d'hiver.
Investissements énormes en vue
Pour parvenir à l'autosuffisance, il faudra parallèlement consentir d'énormes investissements dans l'efficacité énergétique des bâtiments, lesquels restent de véritables passoires. Dans ce contexte, le prochain débat sur la loi vaudoise sur l'énergie – annoncé pour cet automne – promet quelques étincelles. Pour mémoire, les organisations économiques faîtières du canton de Vaud, dont la CVCI, se sont déclarées prêtes à défendre l’orientation générale du projet dans une prise de position commune.
A leurs yeux, toutefois, deux points doivent être impérativement revus pour pouvoir atteindre les objectifs très ambitieux de ce texte. D’une part, les coûts des différentes mesures projetées doivent être estimés. D’autre part, le délai de mise en œuvre de l’obligation d’assainir l’enveloppe des bâtiments énergivores et de remplacer les chauffages fonctionnant aux combustibles fossiles doit passer de quinze à vingt-cinq ans.
L'automne politique vaudois sera chaud!
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