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PIB vaudois: amélioration attendue en 2016

    
Communiqué de presse - Quinze mois après l’abandon du cours plancher de l’euro par rapport au franc, une accélération de la croissance vaudoise se dessine. Après une hausse du produit intérieur brut (PIB) de 0,9% en 2015 dans le canton, une croissance de 1,7% est prévue pour 2016 et de 2,0% pour 2017, selon les dernières valeurs calculées par le CREA et publiées par la BCV, l’Etat de Vaud et la CVCI. Ces prévisions de croissance sont légèrement plus élevées que celles pour la Suisse dans son ensemble. Comme ces dernières, elles sont cependant à considérer avec prudence, les incertitudes et les facteurs de risque étant nombreux.
Si les effets de l’abandon par la Banque nationale suisse (BNS) du cours plancher de l’euro sont encore sensibles, l’économie vaudoise se montre toujours résistante, notamment grâce à une demande intérieure robuste. Par contre, bien que le franc se soit partiellement affaibli l’an dernier, une fois passé le choc initial du 15 janvier 2015, il reste surévalué. De plus, l’environnement économique mondial continue de manquer d’élan. Si la conjoncture est toujours solide aux Etats-Unis, la reprise dans la zone euro reste lente et les économies émergentes ont vu leur dynamique faiblir, en raison de la baisse des prix des matières premières et du recul de la croissance de la Chine. 

En 2015, le canton a crû à un rythme similaire à la Suisse (+0,9%). Cette année et l’an prochain, il devrait à nouveau afficher une hausse de son PIB légèrement supérieure à celle du pays. Le Secrétariat d’Etat à l’économie (SECO) prévoit sur le plan national une croissance de 1,4% en 2016 et de 1,8% en 2017, alors que les prévisions du CREA tablent sur une croissance dans le canton de 1,7% cette année et de 2,0% l’an prochain. Cependant, de multiples incertitudes et facteurs de risque sont encore présents, tels que l’ampleur du ralentissement en Chine, le référendum sur une sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne, la croissance mondiale et l’évolution du cours du franc.
Au niveau des secteurs, le secondaire a tendanciellement mieux résisté dans un premier temps, c’est-à-dire en 2015, à l’appréciation du franc (croissance modérée, entre +0,5% et +2%), mais devrait céder du terrain cette année (stagnation, entre -0,5% et +0,5%) puis retrouver une croissance modérée l’an prochain. A l’inverse, les activités du tertiaire ont rapidement ressenti les effets de l’abandon du plancher (croissance modérée), mais devraient retrouver une croissance marquée (au-delà de +2%) en 2016 et 2017.
Au niveau des branches du secondaire, les industries des machines et alimentaire ont affiché l’an dernier une croissance marquée et devraient voir leur activité fléchir cette année, de manière modérée (entre -2% et -0,5%, machines) ou marquée (au-delà de -2%, alimentaire). En 2017, les machines pourraient renouer avec une croissance modérée, tandis qu’une stagnation est attendue dans l’alimentaire. Dans la chimie-pharma, l’activité devrait progresser de manière modérée cette année, comme l’an dernier, puis marquée en 2017. Après une hausse modérée de l’activité en 2015, la construction, devrait afficher une croissance marquée en 2016 et à nouveau modérée l’an prochain.
Dans le tertiaire, le commerce est la branche qui a ressenti le plus fortement les effets de l’appréciation du franc en 2015, avec un repli marqué de l’activité. Pour 2016 et 2017, une reprise modérée est attendue. Dans les services financiers, à une stagnation en 2015, devrait succéder une croissance marquée en 2016 et 2017. Une progression modérée de la valeur ajoutée dans les transports et télécommunications l’an dernier devrait se prolonger cette année, avant une stagnation l’an prochain. Dans les services aux entreprises et activités immobilières, une reprise modérée en 2015 pourrait laisser la place en 2016 et 2017 à une croissance marquée. Dans les services publics et parapublics, la progression de la valeur ajoutée devrait rester marquée cette année et l’an prochain, à l’image de l’an dernier. Enfin, l’hôtellerie-restauration pourrait connaître un repli marqué de l’activité en 2016, après un repli modéré en 2015, puis renouer avec une reprise modérée en 2017.
Quatre publications par an
Le PIB est un indicateur essentiel pour évaluer le dynamisme d’une économie. Le PIB vaudois est publié depuis 2009. Pour garantir un calcul rigoureux et transparent, la BCV, l’Etat de Vaud, représenté par le Service de la promotion économique et du commerce et Statistique Vaud, ainsi que la CVCI ont mandaté l’Institut CREA d’économie appliquée de la Faculté des HEC de l’Université de Lausanne. La méthodologie du CREA intègre notamment les estimations des PIB cantonaux de l’Office fédéral de la statistique et, depuis l’automne 2014, le nouveau système de comptabilité nationale, SEC 2010.
Depuis 2011, le PIB vaudois est publié quatre fois par an (prochaine parution: juillet 2016). Responsables de l’économie privée et décideurs politiques disposent ainsi en tout temps de données et de prévisions à jour, afin de pouvoir mieux préparer leurs décisions et piloter leurs projets. 

BCV, Observatoire BCV de l’économie vaudoise :
Jean-Pascal Baechler, conseiller économique
076 554 06 19, <link>jean-pascal.baechler@bcv.ch
Etat de Vaud, Service de la promotion économique et du commerce (SPECo) :
Lionel Eperon, chef de service
021 316 63 98, lionel.eperon@vd.ch 
Etat de Vaud, Statistique Vaud (StatVD) :
Marc Martin, chef de section de recherche, économiste
021 316 29 71, marc-jean.martin@vd.ch 
Chambre vaudoise du commerce et de l’industrie (CVCI) :
Guy-Philippe Bolay, directeur adjoint
021 613 36 31, <link>guy-philippe.bolay@cvci.ch
CREA – Institut de macroéconomie appliquée :
Claudio Sfreddo, chef de projet (pour la méthodologie)
078 880 91 95, claudio.sfreddo@unil.ch

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