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L'économie intérieure dope le PIB vaudois

    

La Commission Conjoncture vaudoise prévoit une croissance en repli pour cette année, en raison d'un contexte international difficile. La bonne tenue de l'économie domestique permet toutefois au Canton d'afficher une certaine robustesse. Un redémarrage progressif est en vue.

La croissance vaudoise est en berne en raison d'un contexte international compliqué: elle passe de 2,6% en 2022 à 1,2% cette année. Tels sont les pronostics de la Commission Conjoncture vaudoise, un partenariat entre l’État de Vaud, la CVCI, la BCV et les principales associations de branches du Canton. Ce repli est notamment compensé par la robustesse de l’économie domestique vaudoise, qui corrige en partie les effets du manque de dynamisme de la conjoncture mondiale. Le marché de l’emploi reste toutefois solide et le moral des entrepreneurs globalement bon. C'est pourquoi les experts de la Commission tablent sur un redémarrage progressif l’an prochain, avec un produit intérieur brut (PIB) vaudois en hausse de 1,5%. Mais attention: les tensions géopolitiques, l’inflation et la hausse des taux d’intérêt, ainsi que le risque de pénurie énergétique l’hiver prochain, rendent ce pronostic incertain. Sans parler de la pénurie de main-d'œuvre…

Deux bonnes nouvelles

L'inflation, même si elle demeure modérée chez nous (environ 3% en un an) par rapport aux autres économies occidentales, pousse les banques centrales à durcir leur politique monétaire en augmentant leurs taux, ce qui pourrait freiner les investissements. Dans ce contexte pour le moins contrasté, deux bonnes nouvelles émergent heureusement: la fin de la politique sanitaire dite de «zéro Covid» en Chine, de même que la normalisation des circuits d’approvisionnement, contribuent à soutenir l’activité mondiale.

Du côté des branches économiques, la chimie-pharma et le commerce devraient afficher une forte croissance (plus de 2%) cette année et l’an prochain, selon la Commission Conjoncture vaudoise. L’hôtellerie-restauration s'inscrit dans une tendance similaire, ce qui concrétise un rattrapage après l'effondrement de l’activité en 2020 dû à la pandémie. Les services publics et parapublics comme les transports et les communications pourraient connaître une croissance forte en 2023, puis modérée (de 0,5% à 2%) en 2024.

Dans les services financiers, une stagnation est attendue en 2023, puis une croissance modérée en 2024. Une progression mesurée se profile en 2023 dans l’industrie des machines et l’horlogerie, suivie d’un repli modéré en 2024. Dans la construction, des reculs respectivement mesurés et marqués sont possibles cette année et l’an prochain.

Il faut renouer avec l'UE

Rarement environnement politico-économique aura été aussi peu lisible qu'aujourd'hui. Les entreprises vaudoises devront une fois de plus faire preuve d'agilité et d'inventivité pour garder un bon cap et se développer. La conclusion d'un accord institutionnel entre le Conseil fédéral et Bruxelles, dont les prémices semblent se dessiner, pourrait agir comme un détonateur. Il reste à espérer qu'il ne s'agira pas d'un pétard mouillé.

www.conjoncturevaudoise.ch

Écrit par :

Philippe Miauton

Directeur de la CVCI

Contact

Jean-François Krähenbühl

Responsable du dossier "Energie"