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Evitons les mesures en yo-yo

    

On ne sait plus sur quel pied danser! En mars c’était la Confédération qui avait décrété le semi-confinement. Elle avait ensuite cédé les compétences aux cantons. A l’heure de la seconde vague, chaque canton a appliqué sa recette. Enfin, à la veille des Fêtes, à l’instar de Vaud, les cantons souhaitent une reprise en main fédérale... Du coup, toute la population attend avec anxiété les annonces du Conseil fédéral de vendredi, ce d’autant plus à l’aune des mesures prises par nos voisins européens.

Il est compréhensible que nos autorités avancent à tâtons dans cette situation exceptionnelle, partagées entre maintien de notre système de santé, de l’activité économique et des libertés des citoyens. La longévité de cette crise et le yo-yo des mesures - passant d’ouvertures à semi-ouvertures ou fermetures - contribuent à installer incompréhension et surtout lassitude. On le sent bien autour de nous: à l’optimisme de la nouveauté du télétravail durant la première vague fait écho aujourd’hui l’essoufflement. Le manque de contacts réels, professionnels comme privés, pèse. Et le poids est d’autant plus lourd quand les perspectives des Fêtes et d’une amélioration sont floues et assorties de règles strictes.

Une responsabilité collective

Pour l’heure, les cantons romands, qui se trouvent en dessous du taux de reproduction de 1 du virus, peuvent notamment appliquer des horaires d’ouverture plus larges. Et chacun observe ce taux, qui déterminera si cette situation perdurera, selon une analyse à trois jours. Le seul moyen de maintenir ce fragile équilibre consiste à se montrer prudent; les entreprises en appliquant des plans sanitaires strictes et en favorisant tant que faire se peut le télétravail.

Mais c’est surtout dans le cadre privé et durant les Fêtes que les autorités font appel à la responsabilité de chacun. Un terme qui prend tout son sens actuellement. De son application dépendra la durée de « l’exception romande » des conditions de nos activités. Sans autodiscipline, nous risquons bien de jouer au yo-yo avec les mesures encore un certain temps, et de prolonger la morosité ambiante, que tout le monde souhaiterait ranger dans la boîte des mauvais souvenirs. Se montrer responsable sur la durée, voilà la bonne résolution qui s’impose… pour le meilleur en 2021!

Écrit par :

Claudine Amstein

Directrice de la CVCI