A l’heure où la campagne pour les élections fédérales démarre, l’actualité économique devrait retenir davantage l’attention des candidats.
Ces derniers mois, l’importance des enjeux climatiques et leur impact attendu sur les élections fédérales à venir n’a cessé d’être souligné. Pour assurer la pérennité de nos sociétés, préserver notre environnement est en effet essentiel. Et le tissu économique a tout intérêt à se saisir de cette problématique et à innover de façon à construire un développement véritablement « durable ». Cependant, assurer la prospérité de la Suisse ne pourra pas passer uniquement par là.
Ces derniers mois, l’importance des enjeux climatiques et leur impact attendu sur les élections fédérales à venir n’a cessé d’être souligné. Pour assurer la pérennité de nos sociétés, préserver notre environnement est en effet essentiel. Et le tissu économique a tout intérêt à se saisir de cette problématique et à innover de façon à construire un développement véritablement « durable ». Cependant, assurer la prospérité de la Suisse ne pourra pas passer uniquement par là.
Sur le plan mondial, le contexte actuel laisse présager de sérieuses difficultés économiques. Notre pays – on ne le répétera jamais assez ! – n’est pas une île. Nous ne serons pas épargnés. Entre le Brexit, la guerre commerciale Chine-USA et son « carnage » boursier, les taux négatifs et les indices manufacturiers dans le rouge, les mois à venir promettent d’être difficiles. Nombre d’économistes tirent la sonnette d’alarme, les médias s’en faisant le relais. Un ralentissement – voire une récession mondiale – semble se dessiner. L’indice PMI par exemple, qui livre l’état de santé des entreprises manufacturières, a ainsi atteint son plus bas niveau depuis juillet 2009 en Suisse.
Anticiper pour rebondir
Si nous voulons que la Suisse dispose des meilleures cartes, mieux vaudrait porter cette problématique au sommet de l’agenda politique. Il s’agit de se poser les bonnes questions afin de proposer rapidement les réponses adaptées. Ce n’est pas seulement la prospérité du pays et des cantons qui en dépend, mais celle de tout un chacun. L’emploi étant bien sûr dépendant de la vitalité de l’économie.
Comme le soulignait récemment Patrick Zweifel, chef économiste de Picter Asset Management, dans Le Temps, la Suisse a des atouts, notamment son industrie opérant dans des segments à haute valeur ajoutée. Mais si aujourd’hui le franc suisse s’apprécie, c’est « parce que le monde va mal » et non parce que son économie est solide. Voilà selon lui la « mauvaise nouvelle ».
Il va sans dire que notre économie exportatrice subit les conséquences de la guerre commerciale actuelle. Et l’Allemagne, moteur économique de l’Europe, souffre particulièrement de ce conflit. De par la chute des commandes dans ses entreprises, elle considère le risque de récession comme très sérieux. Quant au fléchissement des investissements aux Etats-Unis, il suscite des interrogations parmi les économistes.
L’ensemble des indicateurs précités devrait nous amener à débattre sérieusement de notre politique monétaire, mais aussi de notre attractivité économique et du maintien de la compétitivité de nos entreprises. Ces questions doivent être traitées d’urgence, parallèlement à celles sur le défi climatique et l’importance d’innover en la matière. Penser les conditions-cadres à même de soutenir le dynamisme du tissu économique mérite donc d’être au sommet des priorités des candidats briguant un siège au niveau national. Les emplois de leurs électeurs en dépendent !
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