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Un salon pour promouvoir les métiers techniques

    

En partenariat avec la CVCI et l'EPFL, le Canton a annoncé la création du salon MINT pour inciter les élèves de 8 à 12 ans à se projeter vers un métier en lien avec les maths, l'informatique et les sciences. L'idée consiste notamment à ouvrir davantage ces filières aux jeunes filles.

La rentrée approche à grands pas pour les plus de 130'000 élèves fréquentant les écoles, les gymnases et les écoles professionnelles du Canton! A la veille de ce retour «aux affaires» prévu le 21 août, le conseiller d'Etat Frédéric Borloz, responsable du Département de l'enseignement de la formation professionnelle (DEF), a communiqué hier un certain nombre d'informations qui intéressent de près le monde de l'économie.

Le chef du DEF a notamment annoncé la tenue d'un salon MINT destiné à présenter aux élèves de 8 à 12 ans la richesse des filières MINT, soit les maths, l'informatique les sciences ou encore la technique. Cette première édition permettra aux jeunes de participer à des ateliers, de réaliser des expérimentations en lien avec les objectifs du Plan d’études sur les stands des Hautes écoles et des entreprises représentées. Ce salon a également pour but de montrer aux jeunes filles qu’elles ont leur place dans un univers encore passablement masculin. Cette manifestation, mise sur pied conjointement par le Canton, la CVCI et l'EPFL, se tiendra du 26 février au 3 mars 2024 au Swiss Tech Convention Center.

Le constat est inquiétant pour les entreprises: après l’école obligatoire, un peu moins de 20% des élèves vaudois choisissent aujourd'hui la voie de l'apprentissage. Il y a vingt ans, ils étaient le double. Inverser cette tendance devient impératif, en particulier si l'on prend en compte la pénurie de main-d'œuvre qualifiée qui menace notre pays. La direction générale de l'enseignement obligatoire a fait état hier d'une légère hausse des entrées en formation professionnelle à fin juillet par rapport à 2022, ce qui est tout de même réjouissant.

La formation duale a fait ses preuves et suscite encore l'intérêt voire l'admiration des pays qui nous entourent. Les milieux concernés doivent encore mieux informer tous les publics (élèves, parents, entreprises) et favoriser les transitions directes vers le CFC et l'attestation de formation professionnelle (AFP). L'accent doit être mis en particulier sur des formations conduisant vers des métiers répondant aux défis actuels dans les domaines de la santé, du numérique et de la transition énergétique.

Par ailleurs, le programme de l'harmonisation du cursus de maturité à quatre ans, imposé par la Confédération, se déploie. Dans les faits, le Canton privilégie un modèle mixte dit 10+4 ou 11+4, qui donne accès à la matu en fin de 11e année tout en l'ouvrant dès la fin de la 10e année pour les élèves ayant obtenu des résultats suffisants. La réforme s'annonce ardue: les gymnases actuels sont déjà saturés, alors que construire de nouveaux bâtiments tient du parcours du combattant. La première volée est annoncée pour 2035. Il faudra bien ce délai pour concrétiser ce projet épineux.

Côté infrastructures, d'ailleurs, six constructions sont prévues pour le postobligatoire d’ici à 2030: deux écoles professionnelles et quatre gymnases, alors que plusieurs chantiers stratégiques d’importance sont en cours du côté des Hautes écoles. L'éducation, un chantier permanent.

Écrit par :

Philippe Miauton

Directeur de la CVCI

Contact

Raphaël Thiébaud

Responsable du dossier "Développement durable"