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Il n'existe pas d’alternative à la voie bilatérale

    

Les associations économiques lémaniques appellent Berne à rétablir des relations stables et durables avec l’Union européenne, notre principal partenaire commercial. Il est grand temps que le Conseil fédéral mette en consultation un projet de mandat de négociation. 

Les projecteurs fixés hier sur l'élection du nouveau conseiller fédéral succédant à Alain Berset peuvent désormais être braqués sur le collège gouvernemental. Car ce dernier est censé annoncer demain le lancement d'une consultation sur un projet de mandat de négociation avec l'Union européenne (UE).  

Dans ce contexte, les associations économiques lémaniques, dont la CVCI, ont appelé la semaine dernière à rétablir des relations stables et durables avec Bruxelles, notre principal partenaire commercial. On ne le sait que trop, l'abandon du projet d'accord-cadre avec l'EU en mai 2021 a placé nos entreprises devant une forte insécurité juridique. Cette «poubellisation» inopportune pénalise la place économique et la recherche suisses. Peu à peu, cette situation fragilise les accords bilatéraux existants, quand elle ne les rend pas caducs à terme. Ce n’est pas tenable. 

Les associations économiques rappellent dans leur communiqué que les cantons de Vaud et de Genève représentent le deuxième pôle économique du pays avec plus de 1,3 million d'habitants et, en 2021, 723'994 emplois en équivalent plein-temps, soit 16,04% du PIB. Cette prospérité, dont l'ampleur doit beaucoup aux bilatérales, dépend fortement des exportations et ainsi d’un accès sans discrimination au marché européen. 

Cet accès permet à notre pays en général, et à la Suisse romande en particulier, de maintenir et de développer des emplois en nombre, gage de prospérité. Le succès de la région lémanique tient en grande partie à sa capacité d’innovation et à l’excellence de sa place scientifique (hautes écoles et instituts de recherche privés). «L’intégration dans les réseaux de recherche internationaux et en particulier au sein d’Horizon Europe, est à ce titre fondamentale», argumentent les associations. 

Une communauté de destin 

Il n'échappe à personne que, dans sa vie quotidienne, les cantons frontaliers dépendent de bonnes relations avec leurs voisins européens, que ce soit dans les domaines de la mobilité, de la sécurité, de l'environnement, de la santé ou encore du marché du travail. Cette interdépendance nous fait partager une véritable communauté de destin avec l’Union européenne. 

Le règlement des questions institutionnelles permettra de consolider et de développer ces accords bilatéraux patiemment mis sur pied. Une solution pragmatique aux questions encore en suspens, notamment dans le domaine de la protection des salaires, est indispensable. C’est dans cet esprit ouvert que les associations économiques lémaniques prendront part aux discussions à venir et à la procédure de consultation qui doit être ouverte demain. 

Il n’y a pas, aujourd’hui, d’alternative à la voie bilatérale.  

Écrit par :

Philippe Miauton

Directeur de la CVCI