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Un salon pour s'ouvrir aux métiers techniques

    

La CVCI a été associée par le Canton à la mise sur pied du premier salon MINT, qui se déroule jusqu'au 3 mars à l'EPFL. Cet événement a pour but de sensibiliser les élèves aux sciences et de susciter des vocations afin de résorber la pénurie de main-d'œuvre qualifiée dans ces domaines pointus. 

L'EPFL voit déferler depuis lundi des élèves d'un âge inhabituellement bas, et pour cause: le SwissTech Convention Center accueille cette semaine la première édition du salon MINT consacré aux mathématiques, à l’informatique, aux sciences naturelles et à la technique. Jusqu'au 3 mars, 7300 élèves de plus de 400 classes vaudoises de la 5e à la 8e année de tout le canton peuvent participer à des expériences et à des ateliers proposés par près de quarante exposants. Le but du salon consiste à éveiller l’intérêt des jeunes et à les encourager à s'investir dans ces domaines où un manque cruel de personnel qualifié se fait sentir, au grand dam des entreprises. 

Aussi, lorsque que le Département de l’enseignement et de la formation professionnelle (DEF) nous a fait part de son intérêt à associer la Chambre vaudoise du commerce et de l’industrie au salon MINT Vaud, c’est sans hésiter nous avons accepté. Nous le faisons avec d’autant plus d'entrain que nous connaissons les préoccupations des entreprises à travers, notamment, notre étude conjoncturelle semestrielle. Depuis l'an dernier, et ceci malgré un chômage bas, l'économie déplore des difficultés à recruter. Dans les faits, plus d’une entreprise sur deux connaît actuellement des difficultés à trouver du personnel, contre 29% lors du sondage effectué en 2021. 

Visibilité bienvenue 

Cette pénurie de main-d’œuvre s'accentue quel que soit le niveau de formation (CFC et formation professionnelle principalement, mais également Haute école). Autant dire que ce salon donnera donc une visibilité certaine aux sociétés qui peinent à recruter du personnel qualifié, en particulier dans le domaine MINT. 

L’économie ne peut ni fonctionner ni prospérer sans une main-d'œuvre en suffisance et une relève de qualité. Les entreprises sondées évoquent diverses solutions pour parer à ces problèmes, comme l’amélioration de l’orientation professionnelle, la revalorisation de certaines filières de formation ou encore une augmentation de la formation continue. Des efforts soutenus doivent être entrepris pour mettre en avant les perspectives qu'offre notamment la formation duale. 

La balle dans le camp de l'économie 

S'il a pour vocation d’intéresser les jeunes à des professions parfois délaissées parce qu'elles sont peut-être méconnues ou peu estimées, cet événement constitue aussi une magnifique vitrine pour nos entreprises. C’est l’occasion pour les exposants de présenter une information de qualité aux enfants, aux enseignants et aux parents, de montrer qu’il s’agit de domaines en constante évolution, offrant des chances maximales de trouver un emploi et de faire carrière. La balle se trouve clairement dans le camp de l’économie cette semaine.                             ./. 

Je ne saurais conclure ce billet sans remercier sincèrement les nombreuses entreprises vaudoises qui sont présentes au SwissTech. Mes remerciements s'adressent également au DEF et à son conseiller d’Etat, Frédéric Borloz. L’économie constate depuis deux ans dans le Canton une prise de conscience et une réelle volonté de mettre en avant la formation professionnelle, qui reste un atout essentiel de notre système éducatif. Ces efforts sont remarqués, et ce Salon en est une magnifique illustration. 

mint-vaud.ch/  

Écrit par :

Philippe Miauton

Directeur de la CVCI