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L’EPFL, un modèle d’ouverture sur le monde

    

L’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL) célèbre ses 50 ans cette année. Figurant dans les meilleurs classements académiques mondiaux, l’institution a su s’ouvrir vers l’étranger, entraînant tout un canton dans son sillage.

Nul doute qu’il y aura foule, les 14 et 15 septembre prochains, sur le campus de l’EPFL, à Ecublens. A l’occasion de son demi-siècle d’existence, l’institution ouvrira ses portes pour présenter son rôle et ses missions au public, qui aura l’opportunité de mesurer l’excellence de celle qu’on appelait autrefois l’EPUL. Sous la houlette de son ancien président, Patrick Aebischer, l’EPFL est devenue un établissement de premier plan au niveau mondial, trustant les places d’honneur dans les classements académiques planétaires. Ouverture à l’univers des neurosciences, à l’innovation en général et mise en valeur du site – le rutilant Rolex Learning Center en est la parfaite illustration – ont contribué à accentuer et à pérenniser une renommée justifiée.

Son successeur, Martin Vetterli, lui a emboîté le pas afin de maintenir ce haut niveau d’exigence dans un monde universitaire toujours plus concurrentiel. Invité l’autre soir sur le plateau du «19:30» de la RTS, le président actuel de l’EPFL a rappelé combien ces «rankings» donnaient une grande visibilité à l’institution, qui lui permettent d’attirer des professeurs et des chercheurs de renom des quatre coins de la planète. Cette réputation suscite également des vocations dans les auditoires: l’école compte aujourd’hui plus de 11’000 étudiants venant de plus de 116 nationalités.

Ce cosmopolitisme illustre à quel point notre pays a besoin de l’étranger pour prospérer. Interrogé sur le surplace de l’accord-cadre, Martin Vetterli a d’ailleurs fait part de l’inquiétude que ce blocage institutionnel suscitait pour les milieux académiques dans la perspective d’une collaboration scientifique à l’échelle européenne.

Migration bénéfique

Hasard du calendrier, une statistique vaudoise sur la migration diffusée la semaine dernière tombe à point nommé pour rappeler combien l’ouverture est bénéfique pour l’économie suisse. Il ressort ainsi que la part de la population active issue de la migration, prise en compte jusqu’à la troisième génération, a atteint 54% dans le canton de Vaud en 2018. Selon les chiffres publiés, «445’000 résidants exercent une activité professionnelle ou sont à la recherche d’un emploi. La population active vaudoise compte ainsi 104’000 personnes de plus (+31%) qu’en 2002, année de l’entrée en vigueur de l’Accord sur la libre circulation des personnes avec l’Union européenne.» Rappelons, dans ce contexte, que le taux de chômage dans le canton s’est établi à 3,2% à la fin du mois de juillet 2019.

À l’heure où certains prônent le repli et l’isolationnisme, il est bon de rappeler que notre pays ne saurait vivre en vase clos et qu’il a tout intérêt à entretenir les meilleures relations possibles avec ses partenaires européens et d’ailleurs. Il conviendra de s’en souvenir à l’heure de glisser son bulletin de vote le 20 octobre prochain à l’occasion des élections fédérales.

Crédit photo: EPFL

Écrit par :

Claudine Amstein

Directrice de la CVCI