Les prélèvements fiscaux constituent une difficulté pour une majorité de Vaudois, révèle le <link file:496 _self>Moniteur financier 2013 du canton de Vaud établi par la CVCI et economiesuisse. Soixante pourcent des sondés affirment que les impôts sont un problème, «très grand» pour 14 % d'entre eux, «plutôt grand» pour les 46 % restants. Il n'y a que 7 % des personnes interrogées à affirmer n'avoir «pas de problème du tout» à s'acquitter de sa facture fiscale. La situation est totalement différente au niveau national où seule une minorité de Suisses (45 %) affirme avoir des problèmes à régler ses impôts tandis que 14 % assurent ne connaître aucune difficulté.
Face à cette situation, les Vaudois souhaitent logiquement que l'étau fiscal se desserre quelque peu. Interrogés sur différentes stratégies possibles, les sondés se disent à 74% favorables à une diminution parallèle des impôts et des dépenses, et 65 % à un allégement préalable de la charge fiscale, suivie d'une baisse des dépenses.
Un autre élément ressort clairement du moniteur financier: la grande majorité des sondés ne souhaitent pas que l'Etat s'arroge de nouvelles tâches. Ils sont 71 % à contester – 25 % totalement et 46 % en partie - cette proposition. Et cette opposition grimpe à 73 % si l'on évoque une hausse d'impôt liée à de nouvelles missions pour le service public.
En cas de déficit public, la réponse est encore plus claire : 84 % des Vaudois estiment que l'Etat doit diminuer les dépenses. Une augmentation de la dette n'entre en ligne de compte que pour 7 % des sondés tandis qu'une hausse des impôts n'est évoquée que par 6 % d'entre eux. Et en cas d'excédents? Quarante-six pourcent demandent une baisse des impôts, 44% une diminution de la dette et 6 % une hausse des dépenses.
Concernant la crédibilité des acteurs de la vie publique, le Moniteur financier fait ressortir que les employeurs sont jugés à 60 % «très» ou «plutôt» crédibles. Les personnes les plus dignes de confiance des Vaudois sont «des gens comme vous et moi» (78 %), le Conseil fédéral (67 %), le Parlement (64 %) ainsi que la conseillère fédérale en charge des finances Eveline Widmer-Schlumpf (64 %). Les syndicats récoltent quant à eux 50 % en termes de crédibilité.
Philippe Gumy
(pour LeJournal CVCI n° 41 - août 2013)
(pour LeJournal CVCI n° 41 - août 2013)