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Des perspectives favorables malgré un environnement conjoncturel difficile

    

Bien que globalement satisfaisant, le bilan de l’année écoulée pour les entreprises vaudoises s’avère moins favorable que les attentes exprimées lors de l’enquête précédente. Alors que la marche des affaires a évolué de manière positive dans le secteur tertiaire, les entreprises industrielles ont quant à elles enregistré des résultats mitigés. La situation bénéficiaire s’est notamment détériorée pour 35% d’entre elles, avec un impact qui se ressent sur les prévisions d’investissements pour 2024, orientés à la baisse. Toutefois, bien que des difficultés devraient subsister dans le secteur secondaire, les perspectives établies pour cette année sont globalement positives.

L’activité a généralement été soutenue l’année dernière selon les résultats de l’enquête conjoncturelle de printemps de la CVCI. Près de la moitié des entreprises sondées ont notamment vu leur chiffre d’affaires progresser de plus de 4%. Ce constat cache toutefois des disparités : alors que la marche des affaires a évolué de manière positive dans le secteur tertiaire, les entreprises industrielles – en particulier celles tournées vers les marchés étrangers – ont quant à elles enregistré des résultats mitigés. La situation bénéficiaire s’est ainsi détériorée pour 35% d’entre elles.

Des perspectives favorables...

Toutefois, bien que des difficultés devraient subsister dans le secteur secondaire – avec entre autres une tendance à la réduction des investissements – les prévisions établies pour cette année s’avèrent globalement favorables. L’activité devrait rester soutenue et, notamment grâce à une inflation en recul, une amélioration de la situation bénéficiaire se profile. De plus, l’optimisme est de mise en ce qui concerne l’évolution des emplois : seules 6% des entreprises envisagent de réduire leurs effectifs en 2024.

… et des inquiétudes qui s’estompent

Bien qu’elle suscite nettement moins d’inquiétudes qu’il y a un an, la situation économique générale reste à l’heure actuelle la principale préoccupation des entreprises (53% contre 89% en 2023). Les difficultés de recrutement demeurent également fortes, et sont même en recrudescence dans les structures de plus de 100 collaborateurs. Par ailleurs, bien qu’une légère dépréciation ait été enregistrée depuis le début de l’année, le niveau du franc suisse reste une préoccupation importante dans l’industrie. En revanche, dans le sillage du recul de l’inflation, les prix des matières premières ne constituent plus une inquiétude majeure aux yeux des entreprises et, de manière générale, les craintes sont en recul comparativement à l’an dernier.

La conciliation entre vie privée et travail gagne en importance

Les entreprises se révèlent particulièrement actives dans la quête d’une meilleure conciliation entre vie privée et activité professionnelle. En effet, 81% d'entre elles déclarent prendre des mesures à ce niveau, soit 6 points de pourcentage de plus que lors du dernier sondage effectué sur le sujet en 2017. La flexibilité des horaires, le travail à temps partiel ainsi que le télétravail sont les possibilités les plus fréquemment déployées, tous secteurs d’activités et tailles d’entreprises confondus. Toutefois, de nombreuses autres mesures sont monnaie courante (congé sans solde, semaines de vacances supplémentaires, congés pour les pères et les mères au-delà du délai légal, etc.), démontrant la pertinence d’un système basé sur la flexibilité qui permet aux entreprises de mettre en place, en fonction de leur situation, les mesures les plus appropriées.

Dans ce contexte, alors que l’initiative cantonale demandant l’introduction d’un congé parental de 34 semaines, financé par les APG, sera prochainement en discussion sur le plan politique, la CVCI a souhaité s’enquérir de la position des entreprises – principales concernées par ce sujet. Il en ressort que près de deux tiers d’entre elles ne sont pas favorables à l’introduction d’une telle mesure. Les coûts induits, mais également les difficultés à pallier les absences, sont principalement évoqués comme freins. Dans la situation actuelle, une nouvelle pression sur le coût du travail n’est en effet ni souhaitable ni souhaitée du côté des entreprises. Des solutions personnalisées, plutôt qu’une obligation légale généralisée, semblent être le moyen le plus efficace de parvenir à une meilleure conciliation entre vie privée et vie professionnelle. Cela se révèle d’autant plus vrai dans un contexte de pénurie de talents qui pousse les entreprises à se montrer créatives en la matière.

Une enquête représentative

L'enquête a été menée par la CVCI du 21 février au 8 avril 2024, et 940 réponses ont été reçues (272 entreprises industrielles et 668 sociétés de services), ce qui correspond à 29% de nos membres. L'ensemble des entreprises ayant répondu occupe plus de 50'000 collaborateurs dans le canton, ce qui correspond à environ un emploi privé sur sept et rend donc les tendances dégagées très représentatives.

Communiqué de presse en pdf


Contacts pour plus d'informations:

Patrick Zurn - Responsable économique – 076 373 36 20
patrick.zurn@cvci.ch

Philippe Miauton – Directeur – 079 277 68 41
philippe.miauton@cvci.ch

Et résultats détaillés sur www.cvci.ch/enquetes

Contact

Guy-Philippe Bolay

Directeur adjoint, responsable du Département Conditions-cadres