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Le maintien des accords bilatéraux : une priorité

    
La politique européenne de la Suisse revient sur le devant de la scène depuis quelques années et encore plus depuis le 9 février 2014. Un travail d'information est nécessaire pour que les citoyens puissent décider en toute connaissance de cause l'orientation qu'ils souhaitent donner à nos relations avec l'Union européenne. Depuis quelques années, et encore plus depuis la votation du 9 février sur l'immigration de masse, nos relations avec l'Europe reviennent au centre du débat politique et médiatique. Quel est l'apport réel des accords bilatéraux qui ont été signés en 1999 ? Vaste question. Difficile de quantifier scientifiquement leur valeur puisqu'il est impossible de savoir ce qui se serait passé sans eux.  Certains indices laissent pourtant penser que notre politique européenne a largement accompagné le développement économique de la Suisse : alors que les années 90 sont marquées par une stagnation économique, dès les années 2000, notre pays et notre canton se démarquent par une prospérité éclatante.  Corrélation ne veut pas dire causalité. Mais lorsqu'il est question de faciliter l'accès au marché de notre principal partenaire économique pour un pays aussi exportateur que la Suisse, il est difficile de nier l'évidence. Chacun des sept accords bilatéraux qui ont été signés dans le premier paquet a offert de formidables opportunités à nos entreprises qui peuvent, elles, être quantifiées. C'est l'objet d'un dossier politique que vous trouverez sur notre site internet (www.cvci.ch/fr/politique/themes/relations-exterieures/).  La votation du 9 février a pourtant remis en question notre politique européenne. Auparavant, il était question de développer de nouveaux accords afin de renouveler la voie bilatérale. Les négociations sur un accord institutionnel allaient bon train et la Suisse était en bonne position pour négocier. Désormais, la plupart des acteurs politiques, médiatiques et économiques débattent du seul maintien des Bilatérales qui sont essentiels à l’économie suisse. De nombreuses pistes de réflexion sont évoquées afin de trouver une solution. Il est probable que les Suisses seront appelés à revoter sur cette question dans un futur proche. Quel sera le choix des citoyens, eux qui ont soutenu à de multiples reprises les accords bilatéraux et la libre-circulation des personnes depuis les années 2000 ? Les craintes de la population exprimée le 9 février doivent être entendues. La valorisation de la main d'œuvre indigène est primordiale pour que les entreprises puissent continuer à croître et à innover (voir ci-contre). Pour pouvoir choisir entre les contingents et les accords bilatéraux, les Suisses doivent être informés de manière claire sur les enjeux de notre politique européenne. Longtemps délaissée par le grand public et réduite à des aspects purement techniques, il est pourtant nécessaire de s'y intéresser, ne serait-ce qu'en raison de notre proximité et de nos échanges avec l'UE. La prospérité de la Suisse en dépend.  Ces échéances futures ont conduit economiesuisse à lancer, vendredi 28 mai dernier, une campagne «pour une politique européenne constructive». Une large alliance s’est constituée afin de montrer que les intérêts de la Suisse et sa souveraineté sont bien mieux défendus dans l’ouverture et le partenariat avec l’Union européenne qu’en s’isolant du monde et en se coupant de ses alliés.  L’engagement de chacun est indispensable afin de lutter contre certains discours qui remettent en cause une des clés de notre prospérité. La mobilisation des entrepreneurs sera un facteur décisif pour montrer l’importance des accords bilatéraux pour l’économie suisse. Il faut en outre souligner que la votation de 2014 nous oblige à trouver des solutions d’ici février 2017, faute de quoi les contingents de main-d’œuvre étrangère seront introduits par simple ordonnance.  Votre soutien est donc essentiel pour parvenir à délivrer un message d’ouverture. Vous êtes ainsi largement convié à vous rendre sur le site internet de campagne www.ouverte-souveraine.ch pour vous informer, partager vos témoignages ou commander du matériel de campagne. Différentes actions seront entreprises ces prochains mois (manifestations, articles, annonces, etc.), vous pouvez contacter la CVCI, et notamment le soussigné, si vous souhaitez vous engager plus activement dans cette campagne d'information et de sensibilisation.
Robin Eymann
(Pour LeJournal CVCI n°62 - juin 2015)
Contact

Guy-Philippe Bolay

Directeur adjoint, responsable du Département Conditions-cadres