Page d'accueil du site Navigation principale Début du contenu principal Plan du site Rechercher sur le site
AccueilPolitiqueThèmesEnvironnement et DurabilitéRomands et Tessinois s'allient pour développer la route
Logement / Infrastructures Back

Romands et Tessinois s'allient pour développer la route

    
La constitution de l'Alliance rail-route a eu lieu le 4 décembre. Objectif prioritaire : assurer la réalisation d'importants investissements autoroutiers à Morges et à Genève ainsi que le percement d'un deuxième tunnel routier au Gothard. La Confédération est invitée à présenter un programme d'investissements ainsi qu'un calendrier des chantiers. Milieux économiques et routiers romands et tessinois vont s'appuyer mutuellement pour promouvoir la réalisation des infrastructures routières et ferroviaires indispensables à leur canton respectif. Rassemblés au sein d'une Alliance rail-route, ils ont constitué, le 4 décembre à Berne, une plate-forme formalisant leur collaboration. La convention prévoit un soutien lémanique à un 2e tunnel routier au Gothard contre un soutien tessinois aux projets autoroutiers lémaniques (Lausanne-Morges et Genève).

Cette alliance met un terme aux incompréhensions qui ont suivi l'annonce par le Conseil fédéral, fin juin, du projet de second tube routier sur l'axe nord-sud. Les organisations économiques lémaniques craignaient que les investissements planifiés en Suisse romande, mais dont le financement reste encore aujourd'hui nébuleux, soient repoussés sine die, voire tout simplement abandonnés. L'axe Lausanne-Genève étant actuellement déjà saturé aux heures de pointe, il n'était pas concevable que le contournement de Morges ou l'agrandissement de celui de Genève soient les victimes indirectes d'une politique du «premier arrivé, premier servi» sans vision au-delà de quelques années.

Romands et Tessinois, dont les nécessités sont convergentes en termes d'investissements, se sont donc assis à une même table dès la fin de l'été pour éviter une querelle stérile et contre-productive. Les discussions ont débouché sur huit thèses communes élaborées par les quatre partenaires fondateurs que sont la CVCI, le Centre patronal, la Chambre de commerce, d'industrie et des services de Genève, la Fédération des entreprises romandes et le Comité pour l'achèvement du Gothard – NON à l'isolement du Tessin.

En préambule, l'Alliance souligne que «le rail et la route ne doivent pas être opposés», mais développés de concert, au moyen d’un programme ferroviaire. Elle demande qu'un fonds d'infrastructures routières soit constitué, afin d'avoir un parallélisme avec le mode de financement des chemins de fer. Ce cadre posé, il est indispensable que le Conseil fédéral présente d'ici au milieu de l'année prochaine «une politique des transports courageuse, claire et transparente» ainsi qu'un calendrier de réalisation courant jusqu'en 2040. Les signataires relèvent qu'une augmentation des budgets alloués aux investissements liés aux axes de transport routier sera indispensable. 

Concernant la question très concrète des infrastructures autoroutières à réaliser en priorité, l’Alliance «veut tout autant éviter l’isolement routier du Tessin pendant les trois ans de l’inévitable assainissement du tunnel routier existant du Gothard (autoroute A2), que résoudre les graves problèmes d’embouteillages sur l’autoroute A1 entre Lausanne et Genève». Sur ce dernier point, «le grand contournement de Morges ainsi que l’élargissement (cas échéant avec la création de jonctions autoroutières) de la grande ceinture autoroutière de Genève, entre Nyon et la frontière française, couplé à terme avec la traversée du lac, aux portes de la deuxième ville de Suisse, sont indispensables». Concernant le Gothard, les signataires en «reconnaissent la nécessité et y sont favorables», pour autant que ce nouveau tunnel ne se fasse pas au détriment des projets lémaniques décrits plus haut.

Cette plate-forme commune est équilibrée. Elle restera un lieu de dialogue, où Romands et Tessinois coordonneront désormais leurs positions. Les cartes sont maintenant entre les mains des autorités fédérales, qui se doivent de mettre les infrastructures en adéquation avec les 8 millions d'habitants que compte désormais notre pays. La politique des investissements au coup par coup n'est plus réaliste. A noter enfin que l'Alliance est ouverte aux organisations économiques et routières alémaniques qui souhaitent la rejoindre.
<link http: www.alliance-rail-route.ch>www.alliance-rail-route.ch Philippe Gumy
(Pour LeJournal CVCI n° 35 - janvier 2013)
Contact

Raphaël Thiébaud

Responsable du dossier "Développement durable"