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Une nouvelle route pour desservir le pôle logistique d'Aclens-Vufflens-la-Ville

    
On en parle depuis vingt ans, mais cette fois le projet est sur la table. Le Conseil d'Etat a présenté fin mars la future route entre la zone industrielle d'Aclens-Vufflens-la-Ville et la sortie d'autoroute de Cossonay. Le Grand Conseil débattra à l'automne de ce crédit de 75 millions de francs. Le chantier ne résumera pas à la construction d'une nouvelle liaison de 5,5 kilomètres dotée d'un viaduc : il prévoit 37 mesures de renaturation et de revitalisation de la vallée de la Venoge. L'inauguration est prévue pour 2019.
La zone d'activité de Vufflens-la-Ville-Aclens, plate-forme logistique rail-route, a un urgent besoin de cette RC 177 pour se développer. Coop prévoit d'y investir 100 millions de francs pour étendre son centre de distribution. D'autres sociétés, actuellement basées dans la périphérie de Lausanne, pourront venir s'y installer, et libérer des espaces qui pourront être dévolus au logement dans l'agglomération. Il s'agit d'une opération gagnant-gagnant. A terme, la zone industrielle de la Plaine - c'est son nom officiel - pourrait ainsi accueillir près de 1500 emplois supplémentaires, qui s'ajouteront aux 900 déjà recensés sur place.
Ce projet a l'avantage d'allier économie, aménagement du territoire et écologie. Et pourtant, les milieux de la protection de l'environnement ont d'ores et déjà annoncé qu'ils lanceraient un référendum, car la Venoge est protégée depuis 1990. Une telle attitude est regrettable, car la rivière ne pâtira pas de la construction de cette infrastructure, au contraire. Le bilan environnemental sera lui aussi positif : de très nombreux camions ne feront plus le détour par la jonction de Crissier pour se diriger vers le nord du canton. Cela permettra d'économiser 2,5 millions de kilomètres par an, sur la base des prévisions de mouvements de poids lourds fournies par l'administration.
En résumé, les habitants des communes riveraines seront soulagés. Le trafic poids lourd sera réduit sur l'autoroute de contournement de Lausanne. Le pôle logistique pourra mieux exploiter et concentrer ses activités. Tout cela en libérant de la place pour le logement entre Renens et Lausanne, en diminuant les émissions de gaz carbonique et en revitalisant la Venoge. Conclusion : ce projet est aussi urgent que nécessaire.
Philippe Gumy
(Pour LeJournal CVCI n° 49 - avril 2014)