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Le printemps prometteur des start-up vaudoises

    
Des prix nationaux et internationaux, des levées de fonds conséquentes et des annonces de rachat… Les bonnes nouvelles se succèdent à un rythme soutenu ces derniers mois pour les start-up vaudoises. Pour illustrer ce printemps réjouissant, petit retour sur de la remise du Prix Venture 2014, concours de business plan à l’échelle suisse organisé à Zurich par l'EPFZ, McKinsey et la CTI, où sept récompenses sur dix ont été attribuées à des projets vaudois émanant de l’EPFL. La start-up lausannoise L.E.S.S. y  a obtenu le prix de meilleure start-up (quelques semaines après avoir été lauréate du prix Strategis). Une telle prédominance vaudoise dans une compétition en terre alémanique est une première. Quelques semaines avant ce tir groupé, G-Therapeutics, une autre start-up issue de l'EPFL, remportait les € 100'000 du Hello Tomorrow Challenge à Paris dans une compétition européenne cette fois. Dernière illustration de ce printemps prometteur, la start-up Anokion annonçait une levée de fonds de plus de 33 millions de francs  auprès d'investisseurs privés. 
L'"écosystème vaudois" semble avoir donc avoir franchi une étape supplémentaire dans sa capacité à générer des projets de jeunes entreprises innovantes à la fois en termes de qualité et de quantité. Néanmoins, dans cette compétition globalisée, notre région n'a pas (encore) atteint une masse critique suffisante pour générer un cercle vertueux de manière à amener ces entreprises jusqu'à une entrée en bourse. La région manque encore d'investisseurs institutionnels et de quelques "serials entrepreneurs" supplémentaires pour pouvoir véritablement exister à côté de "points chauds" comme Israel ou Berlin (sans même parler de la Silicon Valley). Comme le relevait encore récemment un grand quotidien romand peu de start-up de la région parviennent à se transformer en multinationales ou à prendre l’envergure d’un Google ou d’un Facebook. "Les start-up doivent partir ou être rachetées pour grandir" titrait ce même quotidien. Si on ne peut que partager le constat concernant les principaux obstacles à la croissance de nos start-up énumérés dans l'article  (difficulté de recruter du personnel qualifié en particulier dans le domaine de l'informatique et coût de la main d'œuvre élevé), il s'agit de relativiser le tableau assez  (trop) sombre dressé dans ce dernier. On peut signaler en particulier que le rachat n'implique pas forcément que les start-up quittent la Suisse. Certains projets emblématiques se développent, en effet, à l'étranger mais ils gardent le plus souvent des liens forts avec la région avec de nombreux emplois à la clef. D'autres start-up comme SenseFly, membre du groupe français Parrot depuis 2012, ne se sont pas délocalisées. Cette dernière connait même une croissance exponentielle depuis son rachat avec plus de 50 employés à son actif, tous basés dans la région lausannoise.
Au final, notre écosystème n'a certes plus connu de succès du type de ceux de Logitech ou Swissquote depuis plusieurs années mais il gagne en densité et en qualité mois après mois. En plus de la très grande qualité de nos hautes écoles, on peut compter dans le canton de Vaud sur une politique volontaire et cohérente des acteurs publics et privés en faveur de l'innovation. Espérons que les bonnes nouvelles du printemps 2014 soient les prémices d'une dynamique qui permettra de générer la croissance et les emplois de demain. Julien Guex
(Pour LeJournal CVCI n° 51 - juin 2014)
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Romaine Nidegger

Responsable du dossier Réglementation