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PIB vaudois : la croissance accélère

    

La conjoncture vaudoise se renforce. Les prévisions de croissance pour cette année ont été revues à la hausse, en parallèle avec celles pour l’ensemble de l’économie suisse. Le produit intérieur brut (PIB) du canton est ainsi attendu en progression de 3,3% cette année, selon les dernières prévisions calculées par le CREA et publiées par la BCV, l’État de Vaud et la CVCI. Pour l’an prochain, une croissance de 2,1%, toujours solide mais en repli par rapport à cette année, est escomptée.

Communiqué de presse – L’accélération de la croissance des économies suisse et vaudoise depuis quelques trimestres s’explique en particulier par le contexte international qui reste favorable. Ainsi, malgré un léger fléchissement de l’activité dans la zone euro, une appréciation modérée du franc au cours des derniers mois et les tensions commerciales entre la Chine et les États-Unis, les exportations vaudoises s’inscrivent à un niveau élevé. Les branches actives sur le marché intérieur bénéficient également du contexte de haute conjoncture. Cette situation globalement favorable a permis au chômage de refluer dans le canton et de s’inscrire à son plus bas niveau depuis dix ans.

Ces nouvelles prévisions contiennent quelques révisions notables. En particulier, entre juillet et octobre, la croissance en 2017 a été revue à la hausse, de 0,8% à 1,7% dans le canton, et les prévisions pour 2018 sont passées de 2,5% à 3,3%. Cela s’explique par des révisions à la hausse dans les données de l’Office fédéral de la statistique (OFS) et du Secrétariat d’État à l’économie (SECO) pour l’ensemble de la Suisse, de 1,1% à 1,6% en ce qui concerne la croissance en 2017 et de 2,4% à 2,9% pour les prévisions 2018. De nouvelles révisions sont par ailleurs possibles ces prochains trimestres, en fonction notamment de la ventilation par l’OFS dans ses PIB cantonaux des retombées des grandes manifestations sportives internationales, comptabilisées en partie dans le PIB suisse du fait de la présence dans le pays de nombreuses fédérations sportives.

Des légères révisions sont également présentes dans les prévisions du Fonds monétaire international (FMI), mais cette fois à la baisse. Elles reflètent notamment un niveau d’incertitude toujours élevé, en raison par exemple de la montée des tensions commerciales. Si les conséquences pour la croissance mondiale des mesures protectionnistes introduites ces derniers mois par plusieurs pays semblent pour l’heure limitées, la possibilité d’une escalade est un facteur de risque important. Parmi les autres facteurs de risque, il faut également mentionner la procédure de sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne (UE), toujours en négociation à l’heure d’écrire ces lignes, la normalisation de la politique monétaire aux États-Unis et celle à venir dans la zone euro, ou encore les foyers de tensions géopolitiques. Sur le plan suisse, une remontée du cours du franc, en tant que valeur refuge, n’est pas exclue, tandis qu’une certaine incertitude subsiste dans l’évolution des relations avec l’UE.

En ce qui concerne les branches, la chimie-pharma, les activités immobilières et les services aux entreprises, l’hôtellerie-restauration ainsi que les services publics et parapublics devraient afficher cette année comme l’an prochain une croissance marquée (au-delà de +2%). Après une progression marquée de la valeur ajoutée en 2018, une légère baisse de régime et une croissance modérée (entre +0,5% et +2%) sont attendues en 2019 dans les services financiers et le commerce. Dans l’industrie des machines et l’horlogerie, la baisse pourrait être plus sensible, avec un repli marqué de l’activité (au-delà de -2%) l’an prochain après une croissance marquée cette année. Dans la construction, l’activité devrait se développer à un rythme modéré en 2018 et en 2019. Les transports et les télécommunications pourraient connaître une année 2019 en repli modéré (entre -0,5% et -2%) après une croissance modérée en 2018. Enfin, dans l’industrie alimentaire, un repli marqué est attendu l’an prochain après une stagnation (entre -0,5% et +0,5%) cette année.

Quatre publications par an

Le PIB est un indicateur essentiel pour évaluer le dynamisme d’une économie. Le PIB vaudois est publié depuis 2009. Pour garantir un calcul rigoureux et transparent, la BCV, l’État de Vaud, représenté par le Service de la promotion de l'économie et de l'innovation et Statistique Vaud, ainsi que la CVCI ont mandaté l’Institut CREA d’économie appliquée de la Faculté des HEC de l’Université de Lausanne. La méthodologie du CREA intègre notamment les estimations des PIB cantonaux de l’Office fédéral de la statistique et, depuis l’automne 2014, le nouveau système de comptabilité nationale, SEC 2010.

Depuis 2011, le PIB vaudois est publié quatre fois par an (prochaine parution: janvier 2019). Responsables de l’économie privée et décideurs politiques disposent ainsi en tout temps de données et de prévisions à jour, afin de pouvoir mieux préparer leurs décisions et piloter leurs projets.


Contacts :

BCV, Observatoire BCV de l’économie vaudoise : 
Jean-Pascal Baechler, conseiller économique
021 212 22 51, jean-pascal.baechler@bcv.ch

Etat de Vaud, Service de la promotion de l'économie et de l'innovation (SPEI) :
Raphaël Conz, chef de service ad interim
021 316 58 23, raphael.conz@vd.ch 

Etat de Vaud, Statistique Vaud (StatVD) :
Marc-Jean Martin, chef de la Section prospective et aide à la décision
021 316 29 71, marc-jean.martin@vd.ch 

Chambre vaudoise du commerce et de l’industrie (CVCI) :
Guy-Philippe Bolay, directeur adjoint
021 613 36 31, guy-philippe.bolay@cvci.ch

CREA – Institut d'économie appliquée : 
Claudio Sfreddo, chef de projet (pour la méthodologie)
078 880 91 95, claudio.sfreddo@unil.ch