Communiqué de presse - L’enthousiasme prédomine au sein des entreprises vaudoises à l’heure de tirer le bilan de l’année 2018. La marche actuelle des affaires est en effet jugée "bonne à excellente" par 41% des membres CVCI sondés, contre "mauvaise à médiocre" par seulement 14% d'entre eux. L’embellie s’avère encore plus marquée dans l’industrie, où la proportion d’avis positifs s’élève à 46%. Ces excellents résultats, supérieurs aux prévisions exprimées lors de l'enquête précédente, devraient en outre se poursuivre en 2019. La situation sur le front de l'emploi devrait quant à elle continuer à s’améliorer.
Dans la lignée des prévisions établies lors de l'enquête conjoncturelle du printemps dernier, les entreprises vaudoises ont à nouveau vu leurs affaires progresser de manière globale au cours de cette année. La situation est ainsi en progression dans les secteurs secondaire et tertiaire, pour les entreprises fortement exportatrices comme pour celles axées sur le marché intérieur. Cette évolution positive générale devrait par ailleurs se poursuivre l’an prochain au vu de l’optimisme qui se dégage des entreprises vaudoises.
Conséquence de la bonne marche des affaires, la marge d'autofinancement a progressé, et cela de manière particulièrement importante dans l’industrie. En revanche, l’impact sur les investissements ne se fait que modérément sentir : 38% des entreprises ont procédé à des investissements cette année (37% en 2017) et cette proportion devrait rester stable en 2019.
Les chiffres ci-dessous illustrent les résultats de cette enquête annuelle. Ils ne constituent en aucune façon des recommandations de la CVCI à ses entreprises membres. |
Des salaires en légère hausse
L’évolution des salaires ne devrait être que peu influencée par le bon climat conjoncturel actuel. Après une hausse de 0,9% en 2018, l’augmentation moyenne des salaires devrait s’élever à 1,0% l’an prochain. Avec un niveau général des prix en légère reprise, l’évolution des salaires réels s’annonce donc faible. La situation se révèle pratiquement identique entre les secteurs secondaire (1,0%) et tertiaire (0,9%).
La situation sur le front de l'emploi s’améliore
En matière d'emploi, l’amélioration observée lors de l’enquête du printemps dernier se confirme. Bien que des réductions d’effectifs aient encore été constatées, en particulier dans l’industrie, la tendance globale est à la création de places de travail. Celle-ci devrait par ailleurs se poursuivre l’an prochain : seules 7% des entreprises s’attendent en effet à devoir réduire leurs effectifs.
La pénurie de main-d’œuvre se fait sentir
L’amélioration de la situation sur le marché du travail a malheureusement également des répercussions négatives sur les entreprises. En effet, plus d’un quart des répondants rencontrent actuellement des difficultés de recrutement. Cette proportion est identique à celle constatée lors du dernier sondage effectué sur cette thématique, en 2014. Toutefois, la tendance semble aller crescendo, puisqu’un tiers des entreprises font état de difficultés plus élevées que l’an dernier. De manière globale, les types de profils principalement concernés sont la main-d’œuvre qualifiée (63%), les cadres intermédiaires (19%) et les cadres supérieurs (12%). La main-d’œuvre non-qualifiée n’est citée que dans 4% des cas (10% pour les entreprises de plus de 100 collaborateurs).
Parmi les mesures pouvant améliorer la situation, les entreprises sondées préconisent en priorité une amélioration de l’orientation professionnelle et la revalorisation de certaines filières de formation, ainsi que l’augmentation de la formation continue. L’embauche de main-d’œuvre indigène devrait également être favorisée par des mesures telles que l’augmentation des places de crèches, des incitations fiscales, la flexibilisation du temps de travail, etc. L’appel à la main-d’œuvre étrangère n’est cité qu’en 5ème position (UE) et 9ème position (pays tiers). Les différentes mesures mentionnées par les répondants concernent à la fois les entreprises, les pouvoirs politiques, les filières de formation académique et d’apprentissage. Elles fournissent à tous des pistes intéressantes pour pallier aux difficultés de recrutement, notamment en améliorant l’attractivité de la formation professionnelle. Cet objectif est aussi l’une des priorités de la CVCI.
Une enquête représentative
L'enquête a été menée par la CVCI du 20 août au 5 octobre 2018 et 25% de ses membres ont répondu, ce qui correspond à 803 réponses (199 entreprises industrielles et 604 sociétés de services). L'ensemble des entreprises ayant répondu occupe plus de 63'000 collaborateurs dans le canton, ce qui correspond à environ un emploi privé sur six et rend donc les tendances dégagées très représentatives.