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Les entreprises vaudoises et la transition numérique

    

Communiqué de presse - La numérisation de l'économie s'étend rapidement. Près de deux tiers des entreprises vaudoises s'estiment concernées par la digitalisation en cours, montre une enquête menée par l'institut M.I.S. Trend sur mandat de la Chambre vaudoise du commerce et de l'industrie (CVCI), publiée ce jour. Une majorité de sociétés considère le tournant numérique comme positif, malgré des investissements jugés importants, et la moitié a déjà dû adapter ses produits et/ou son modèle d'affaires. Deux tiers des entreprises affirment consacrer du temps à s'informer sur la thématique, mais le degré de connaissance du phénomène demeure insuffisant, de l'avis des sondés eux-mêmes.
 

Réalisée via Internet du 11 octobre au 11 novembre 2016 auprès des membres de la CVCI, l'enquête est publiée dans une brochure intitulée "Les entreprises vaudoises et la transition numérique". L'échantillon obtenu compte 388 entreprises, 28% étant actives dans le secteur secondaire, 72% dans le tertiaire. Les petites sociétés, occupant moins de 30 collaborateurs, représentent les deux tiers de l'échantillon. En préambule au questionnaire, les répondants ont reçu une définition de la digitalisation comme étant un processus intégrant, notamment, l'Internet des objets, le "big data" ou encore la robotique basée sur l'intelligence artificielle.

Si 62% du total des répondants se disent "plutôt ou très concernés" par le tournant numérique, ce taux varie fortement en fonction de la taille des entreprises: il grimpe à 82% dans les grandes sociétés alors qu'il ne s'établit qu'à 56% dans les plus petites. La différence liées à la taille se retrouve dans l'attitude adoptée face au numérique: une part plus importante des sociétés de petite taille est plutôt encline à percevoir les changements comme négatifs. Ces entreprises sont parallèlement moins avancées que les grandes dans l'adaptation de leur fonctionnement aux nouvelles technologies. Les sociétés de moins de 30 collaborateurs sont pourtant 36% à considérer que les coûts de la digitalisation ne sont "pas importants", contre seulement 17% des sociétés comptant entre 30 et 100 employés et 4% des plus grandes entités.

A l'heure actuelle, 50% des sociétés interrogées ont déjà dû adapter leur produit, leur modèle d'affaires, ou les deux à la fois. 27% pensent qu'ils devront probablement le faire. La part de ceux qui n'ont rien entrepris et n'envisagent aucun changement est de 23%. Le processus est par ailleurs toujours en cours puisque 38% des répondants prévoient "certainement" d'autres adaptations prochainement et que 39% disent "peut-être".  Outre les produits, les principaux changements déjà effectués ou à venir concernent la relation client, le marketing, la vente, mais aussi la formation et le service après-vente.

Concernant la robotisation de la production industrielle, respectivement l'automatisation des services, seules 2% des entreprises interrogées considèrent l'avoir déjà réalisée. 7% estiment qu'elle est tout à fait envisageable et 27% disent "plutôt oui". Parmi les entreprises concernées par la robotisation, 22% estiment que plus de 50% de l'activité pourrait être automatisée. 

Les conséquences sur l'emploi sont contrastées: 52% des entreprises affirment que la numérisation a eu ou aurait un impact neutre sur leurs effectifs. 34% font en revanche état d'une baisse, prévisible ou réalisée, et 13% évoquent une augmentation du nombre de collaborateurs. Les grandes entreprises sont celles où le tournant digital a eu ou aurait l'impact le plus négatif sur l'emploi puisque 62% des répondants parlent de baisse du nombre de collaborateurs, alors que ce taux n'atteint que 19% dans les petites sociétés.
 
De manière générale, la digitalisation est perçue comme une chance par 60% des répondants. Cette proportion grimpe à 74% chez les entreprises de plus de 100 collaborateurs, mais n'est que de 56% dans les petites sociétés. Parmi les principaux avantages évoqués, les entreprises vaudoises mettent en avant l'augmentation de l'efficacité, une meilleure adéquation entre la production et la demande ainsi qu'une réduction des coûts de production et de distribution. Côté risques et désavantages, les sondés pointent le doigt sur la sécurité et la protection des données, le droit du travail ainsi que la création de nouveaux emplois. 
 

La brochure en pdf

Le communiqué de presse en pdf


Personne de contact :

Philippe Gumy, responsable communication
078 739 53 83
philippe.gumy(at)cvci.ch
 

Contact

Romaine Nidegger

Responsable du dossier Réglementation