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Le bilan est positif pour les services, mais l'année 2025 s’annonce de nouveau difficile pour l’industrie

    

Le bilan de l’année 2024 pour les entreprises vaudoises est relativement mitigé, en-deçà des attentes exprimées il y a 12 mois. La situation s’est avérée compliquée dans l’industrie, où 40% des sondés déclarent avoir vécu une année difficile, voire mauvaise. L’évolution de la marge bénéficiaire s’est également orientée à la baisse, alors qu’elle est restée globalement stable dans les services. Les perspectives établies par les entreprises du secteur tertiaire laissent entrevoir une évolution des affaires favorable et le marché de l’emploi s’annonce globalement robuste; cependant, l’instabilité de l’environnement conjoncturel induit une frilosité des répondants en matière d’investissements pour les mois à venir. Les craintes relatives à la situation économique générale viennent en tête des préoccupations.

Les constats entrevus lors de l’enquête conjoncturelle de l’automne dernier se sont confirmés à travers les résultats du volet de ce printemps. Dans le canton de Vaud, les entreprises du secteur tertiaire sont globalement satisfaites de l’année écoulée, même si près d’un tiers d’entre elles ont vu leur situation bénéficiaire se replier. L’industrie continue quant à elle de subir les effets d’une conjoncture mondiale toujours poussive. Si les résultats en termes de chiffres d’affaires sont relativement stables, une entreprise sur cinq du secteur a vu sa situation bénéficiaire se détériorer de plus de 10% par rapport à 2023. 

Des perspectives mitigées 

Si les perspectives demeurent positives dans le secteur tertiaire, l’industrie ne semble pas encore avoir atteint le creux de la vague. La tendance est certes globalement favorable en ce qui concerne l’évolution attendue du chiffre d’affaires et du bénéfice, mais ces résultats ne devraient que partiellement rattraper les deux derniers exercices. De manière générale, le marché de l’emploi s’annonce robuste, avec une tendance légèrement à la hausse au niveau des effectifs en 2025. 

Regain d’inquiétude quant à la situation économique 

Signe d’une activité économique moins vigoureuse, les préoccupations liées aux difficultés de recrutement sont en recul par rapport à l’an dernier, comme l’illustre le «Baromètre des préoccupations» mis à jour dans notre enquête. Les craintes relatives à la situation économique générale, de même qu’à la recherche de nouveaux clients, sont en revanche en recrudescence et illustrent un niveau d’incertitudes extrêmement élevé à l’heure actuelle, à l’image des tensions commerciales liées aux droits de douane. Dans l’industrie, le manque de liquidités constitue par ailleurs une préoccupation en augmentation alors que les inquiétudes liées au franc fort concernent toujours une entreprise sur cinq.  

La trésorerie est sous pression… 

Les difficultés actuelles se ressentent sur la situation financière des entreprises. Un quart d’entre elles ont vu leur trésorerie se détériorer en 2024 alors qu’une amélioration a été constatée par un cinquième des répondants. Si cette péjoration est principalement due à une baisse de la demande, près de 40% des entreprises concernées l’expliquent également par un ralentissement des paiements de leurs débiteurs. Le délai de paiement des clients s’est ainsi allongé par rapport à 2023 et atteint 40 jours en moyenne, un chiffre à peine inférieur à celui de l’enquête de printemps de 2021, alors que sévissait la crise du Covid. Le volume des retards de paiement des clients est quant à lui inférieur aux résultats enregistrés en 2021, mais toutefois plus élevé que la situation prévalant avant le Covid. Par ailleurs, près d’une entité sur cinq rencontre des problèmes dans l’obtention de nouveaux crédits, qu’elles expliquent notamment par une politique trop restrictive des banques, mais également par une situation financière trop fragile. Ces difficultés à trouver du financement engendrent un cercle vicieux. La situation des liquidités est ainsi jugée « fragile » par un quart des sondés, une proportion là aussi similaire aux résultats de 2021. 

… mais l’endettement reste sous contrôle 

Les résultats concernant l’endettement des entreprises sont en revanche réjouissants. Mais si celui-ci est resté stable en 2024, c’est principalement grâce à la mise en place de mesures telles que l’utilisation des réserves ou la diminution et le report d’investissements. Cette tendance à la réduction des montants investis devrait d’ailleurs se confirmer en 2025: 19% des répondants envisagent d’augmenter leurs investissements, alors que 24% prévoient de les diminuer par rapport à l’an dernier. L’évolution favorable du niveau de dettes des entreprises devrait néanmoins perdurer: près de 90% d’entre elles ne s’attendent pas à voir leur endettement augmenter en 2025.


Une enquête représentative 

L'enquête a été menée par la CVCI du 24 février au 8 avril 2025, et 870 réponses ont été reçues (272 entreprises industrielles et 668 sociétés de services), ce qui correspond à 29% de nos membres. L'ensemble des entreprises ayant répondu occupe près de 50'000 collaborateurs dans le Canton, ce qui correspond à environ un emploi privé sur sept et rend donc les tendances dégagées très représentatives. 


Contacts pour plus d'informations :  

Patrick Zurn - Responsable économique – 076 373 36 20 - patrick.zurn@cvci.ch 
Philippe Miauton - Directeur – 079 277 68 41 - philippe.miauton@cvci.ch 

Et les résultats détaillés sont sur www.cvci.ch/enquetes